Comment créer un jardin japonais ?

Alliant nature et art, austérité et créativité, les jardins japonais réalisent l’idéal d’une simplicité recherchée et fouillée, qui inspire une sensation d’ordre et de calme profonds tout en réveillant et aiguisant notre attention à la beauté cachée dans chaque détail.

Entre l’ordre et le plaisir – une petite histoire des jardins japonais

En Occident, le concept de jardin est inséparable du champ sémantique de la culture, dérivé du latin « cultura », qui signifie l’action de travailler la terre et d’y faire pousser des plantes. Teien, le mot japonais composite signifiant jardin, a une signification tout à fait différente. Si sono, le premier des signes qui le constituent, désigne les parties contentant des plantes vivantes, niwa, le deuxième signe, s’applique à des espaces dégagés de toute végétation et couverts uniquement de sable, de gravier et de pierres.

Les premières occurrences de jardins dans la culture japonaise remontent à la dynastie des Jomon – 10.000 jusqu’à 300 avant Jésus-Christ – et ne comprenaient que des endroits naturels – cascades, bosquets etc. – qu’on ornait de gravier et de pierres pour les sacraliser comme autels ou lieux de prière. L’art de l’horticulteur consistait alors non pas à faire pousser des plantes, mais à rehausser la beauté et l’élévation des endroits naturels à travers leur dégagement, leur agencement et la superposition de structures et limites par des objets et matières inanimés – niwa.

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Si ces premières formes de jardinage étaient réservées à un usage sacral – ornement des autels shinto ainsi que des cours et terrasses du palais impérial – c’est sous l’influence du bouddhisme et de la culture hautement développée de la dynastie chinoise des Tang – 618-907 – que l’art de l’horticulture japonaise commence à se différencier et à se développer pleinement. Ainsi la dynastie Heian – 794-1185 – voit l’éclosion du jardin shinden, un idéal d’équilibre parfait, harmonisant jardins de pierres avec des jardins de plantes – sono. Toute la suite de l’évolution du jardin japonais s’inscrit alors dans cette tension créative entre le sacré, représenté par les éléments austères du niwa, et le séculier, les parties plantées et ornées qui invitent au loisir et aux activités en compagnie.

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Sous la dynastie des Muromachi – 1333-1573 – cette évolution connaît un essor sans pareil grâce à l’influence de la peinture chinoise de la dynastie Song, qui culmine alors dans trois formes désormais canoniques du jardin japonais :

Shizen fūkeishiki, le jardin paysagiste recréant des scènes naturelles composé de collines artificielles, d’étangs, de rochers et de végétation.

Karesansui, le jardin zen constitué uniquement d’éléments inanimés tels que différentes sortes de sable, de gravier, de galets de pierres et de rocs.

Chaniwa, le jardin consacré à la cérémonie du théchanoyu – et dont les éléments-clés sont les sentiers paysagers, roji, menant à des pavillons élaborés où l’on prend le thé – cha-shitsu.

Si on garde en tête ces trois formes basiques ainsi que la dialectique fondamentale du sacré et du séculier, du dégagé et austère d’un côté et du fourni et plaisant de l’autre, il n’y a pas de limites à la créativité dans la conception d’un jardin japonais, qui se laisse décliner pour toutes les tailles et pour tous les budgets.

Quels sont les éléments-clés d’un jardin japonais?

La conception d’un jardin japonais peut se comparer à l’écriture d’un poème : d’un côté, les mots- et concepts-clés, les éléments dominants et structurants du jardin tels que rocs, cascades, étangs et pavillons. De l’autre, la syntaxe et la grammaire, les règles et principes pour bien combiner et harmoniser les éléments différents.

Techniques d’arrangement

Le premier principe de base pour la conception d’un jardin japonais est la miniaturisation de paysages entiers condensés dans une seule partie du jardin qui en paraît élargi. Pour créer l’impression de perspective et de profondeur, on trouve souvent des rocs et plantes plus grandes sur le devant et des éléments plus petits dans l’arrière-plan d’une telle scène paysagiste.

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Une autre technique importante est le miekagure, littéralement « cacher et révéler ». Cette technique consiste à multiplier les points de vue dont chacun révèle des éléments différents du jardin, qui ne peuvent pas être aperçus d’un autre angle.

La technique du shakkei représente une mise-en-abyme du monde extérieur dont elle retient les éléments significatifs – une montagne à l’instar du Fuji, des palais, temples etc. – pour les incorporer dans la composition du jardin sous une forme miniaturisée.

Une quatrième technique également importante est l’application du principe d’asymétrie. Contrairement aux jardins français du style Le Nôtre, tous organisés de façon hiérarchique et symétrique autour d’un seul centre, les jardins japonais évitent les points focaux uniques et préfèrent les arrangements triangulaires, qui équilibrent les lignes de fuites horizontales, verticales et diagonales.

Rocs, pierres, gravier et sable

Les rocs de tailles et de formes différentes constituent le cadre des petites scènes paysagistes d’un jardin japonais. Ils sont groupés de façon à représenter voire imiter des montagnes, des cascades ainsi que des falaises en bord de mer. Les contrastes et transitions entre ces différents paysages sont marqués par des arbres et des arbustes qui sont taillés dans des formes différentes.

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Contrairement aux arrangements homogènes et symétriques à l’occidentale qui dominent dans l’alignement des mégalithes de Carnac aussi bien que dans la disposition des statues et fontaines dans le jardin des Tuileries, les japonais associent toujours des rocs de formes différentes pour créer des tableaux paysagistes dynamiques. Déjà le choix des pierres est déterminé par le paysage à créer : ainsi des pierres rondes et lisses et les galets de pierre sont utilisés pour orner les étangs et former des pontons pour les traverser. Des rocs pointus et fissurés, avec une texture rugueuse – notamment les pierres d’origine volcanique – sont au contraire utilisés pour représenter des montagnes. L’arrangement le plus répandu est celui d’une triade de rocs avec un grand roc au milieu censé représenter le Bouddha flanqué de deux petits qui en rehaussent justement la taille. Selon le paysage miniaturisé souhaité, la surface des blocs de pierre peut avoir une patine, être couverte de lichens et de mousse ou avoir la propreté rugueuse d’une pierre fraîchement taillée.

Dans les parties du jardin japonais qui comportent uniquement des arrangements de pierre, le sol est en général couvert de gravier (jari) ou de sable (suna) qui peuvent également prendre des formes et des couleurs les plus diverses et servent à connecter les groupes de rochers par des lignes dynamiques. Ainsi graviers et sables sont soigneusement arrangés au râteau selon des schémas ritualisés tels que des vagues parallèles, des carrés, des cercles concentriques, des fleurs, des échiquiers etc. L’idée générale est de former des lignes et formes différentes et complémentaires, reflétant le principe du yin et du yangin et en Japonais.

Murailles, clôtures, sentiers

Murailles, clôtures et sentiers confèrent au jardin japonais ses structures et ses dynamiques. Les murailles sont traditionnellement employées pour séparer le jardin du monde extérieur, le protéger et l’encadrer comme une œuvre d’art sui generis.

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A l’intérieur du jardin, des clôtures tressées en rotin marquent les limites entre les différentes parties et sont un élément-clé de la technique du « cacher et révéler ». A l’instar des motifs dessinés dans le gravier et le sable, il existe une foule de motifs et de formes standardisés pour la conception des clôtures.

Les sentiers relient les différentes parties du jardin. Mieux encore, ils servent à guider les pas, et encore davantage le regard du promeneur, tantôt l’éloignant tantôt le rapprochant et lui révélant les beautés multiples et variées de l’agencement harmonieux de l’ensemble. Les sentiers peuvent être en terre battue ou couverts de gravier et de sable sur lesquels sont souvent posés des grands galets plats. Il est également possible de paver complètement les sentiers avec des pierres et galets arrangés en motifs ou de façon naturelle et irrégulière.

Étangs, cascades, ponts

L’eau est un élément-clé du jardin japonais. On le trouve le plus souvent sous forme d’un étang arrangé dans une forme irrégulière et naturelle qui évite les symétries et les formes géométriques. C’est uniquement dans les jardins de petite et de très petite taille que l’on peut trouver des étangs ronds ou en forme d’ovale.

Le bord d’un étang japonais est orné de pierres naturelles et de plantes choisies qui contribuent encore davantage à l’illusion du naturel. Une cascade est l’élément préféré pour créer un point focal dans un coin de l’étang – le plus souvent il marque le point d’entrée de l’eau. A l’instar des sentiers, les ponts d’un jardin japonais sont des éléments qui guident les pas et le regard du promeneur tout en rajoutant eux-mêmes des éléments décoratifs supplémentaires à l’ensemble harmonieux. Ainsi il existe une multitude de forme de ponts dans des matières très différentes. En dehors des ponts plus ou moins arqués en bois nature ou laqué du style Giverny il existe des pontons plats, et, selon la profondeur de l’eau, des grands galets ou des demi-colonnes en pierre – souvent en granite noir ou gris – servant de pierres de gué, qui peuvent être arrangées de façon régulière et linéaire, sinueuse ou encore en zigzag.

Monticules et îles

Comme développé ci-dessus, la multiplication et le changement de perspectives est un des aspects primordiaux du jardin japonais. La création de collines artificielles, souvent couronnées d’une composition de rochers, permet ainsi de cacher et de relever des traits importants du jardin.

Dans les grands jardins, les étangs se parent souvent d’îles de tailles différentes dont quelques-unes servent uniquement d’écrin à une composition de plantes et de pierres, et dont d’autres, accessibles celles-ci, sont parées d’une pagode où se déroule alors la cérémonie du thé.

Éléments décoratifs : lanternes, et pagodes

C’est sous la dynastie éphémère des Momoyama (1573-1600) que la cérémonie du thé s’invite dans les jardins japonais. En dehors de l’incorporation de lanternes en pierre comme élément décoratif supplémentaire, ce sont avant tout les pagodes pour la cérémonie du thé, qui envahissent les jardins japonais dans des formes très diverses. Ainsi on trouve aussi bien des abris en chaume et bois rudimentaires en forme de champignon que des pavillons contenant des suites de pièces différentes ornées et décorées avec le plus grand raffinement

Plantes

Contrairement aux jardins français qui mettent tout l’accent sur les coloris différents des fleurs et leur changement au fil des saisons, l’horticulteur japonais préfère non pas des fleurs, mais des arbustes et arbres au feuillage persistant, qui sont taillés méticuleusement dans des formes très différentes. A la fin de cet article, vous trouverez quelques-unes des plantes les plus répandues dans un jardin japonais

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Comment faire un jardin japonais ?

Un jardin dans le style japonais se laisse adapter à toutes les tailles et à tous les endroits. Si vous gardez en tête les principes et techniques de composition de base – cf. ci-dessus – il n’y a pas de limite à votre créativité. Pour ceux, qui souhaitent consulter quelques modèles de perfection au préalable, il peut être intéressant de visiter le site de la star mondiale actuelle de la conception du jardin japonais, Kazuyuki Ishihara – http://www.kaza-hana.jp/.

Un bon plan de départ est indispensable pour l’aménagement d’un jardin japonais. Mesurez bien les dimensions de l’endroit que vous souhaitez transformer et prenez le temps de dessiner – à la main ou sur ordinateur – votre jardin japonais idéal.  Pour un aménagement équilibré, pensez bien au principe de complémentarité et de contraste entre plénitude et espaces vides, scènes paysagistes et jardins de pierres. Commencez toujours avec un seul trait marquant que vous souhaitez relever dans une partie du jardin et rajoutez d’autres éléments uniquement pour le mettre mieux en valeur. Dans le doute, optez toujours pour la simplicité ! Rien ne gâche un jardin japonais autant qu’une surcharge de petites décorations qui lui donnent un aspect kitsch et le dépouillent de toutes ses qualités apaisantes et méditatives.

Jardins de pierre (karesansui)

Pour les jardins en pierre, on commence par la construction des petits îlots de pierre et de mousse qui peuvent être implantés au niveau du sol ou sur des petites collines artificielles. Prenez le temps de bien choisir vos rocs selon leur couleur, leur forme et leur texture, selon tout ce qui attire votre regard et votre attention. Pour leur agencement, il ne faut pas chercher la symétrie mais grouper des rocs de taille et de forme différentes et ce de préférence dans des groupes de trois – un grand flanqué de deux petits. Avant de rajouter le gravier fin autour de ces îlots, il est important de bien délimiter l’espace que vous souhaitez couvrir avec un cadre en pierre ou bois ainsi que de le recouvrir d’une couche de feutre ou de plaques alvéolées pour empêcher la pousse des mauvaises herbes. Pour un aspect authentiquement japonais, on choisit du gravier plutôt fin – 5 à 8 mm – en granit blanc ou gris. Il est tout à fait possible d’utiliser du gravier de couleur et de matière différente – ainsi le gravier de quartz pour aménagement d’aquarium que vous trouverez dans tous les magasins de jardinage et de bricolage se prête merveilleusement bien à l’aménagement d’un jardin de pierre et ce à très petit prix.

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Si vous ne disposez pas de beaucoup de temps et de patience, il suffit de garder les endroits recouverts de gravier et de sable bien propre – il est conseillé de passer régulièrement le gravier par une passoire pour enlever toutes sortes de petites saletés qui s’y mélangent. Pour ceux qui souhaitent s’immerger davantage dans la culture et les pratiques japonaises, il existe une foule de dessins différents – échiquier, vagues, cercles concentriques etc. – que l’on peut apposer au gravier avec des râteaux et autres ustensiles appropriés.

N’hésitez pas à jouer avec les couleurs et textures de gravier pour créer des rappels et des contrastes entre les jardins de pierre et les sentiers qui conduisent à travers les parties plantées de votre jardin. Ces sentiers peuvent également être rehaussés de galets de pierre qu’on choisit dans une couleur contrastante.

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Étangs

Si vous souhaitez ajouter un petit étang dans l’esprit japonais, pensez surtout à lui donner une forme naturelle, en évitant les formes géométriques et les effets de symétrie. Vous pouvez également laisser jouer votre créativité dans l’aménagement de sa bordure avec des pierres et des rochers. Si l’espace le permet, rajoutez quelques beaux blocs de granits comme pieds de gués alignés en courbe ou en ligne sinueuse. Si votre budget le permet, acquerrez des lotus et quelques carpes koï, un des rares animaux présents dans un jardin japonais traditionnel et le seul que vous puissiez acheter en France.

Scènes paysagistes et végétation

De même que pour les jardins de pierre, il est important de commencer la composition d’une scène paysagiste avec les traits les plus marquants. Pensez au point focal et aux choses sur lesquelles vous souhaiterez attirer l’attention. Ainsi des compositions végétales peuvent créer l’illusion de profondeur si on place des plantes aux feuilles plus claires et larges sur le devant et des plantes au feuillage plus petit et plus sombre sur l’arrière de la scène.

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Les plantes pour un jardin japonais

Contrairement aux jardins français qui mettent en avant les couleurs des fleurs au fil des saisons, les plantes principales d’un jardin japonais sont des arbres et arbustes verts dont seulement quelques-uns exhibent des inflorescences voyantes.

Arbres et arbustes persistants aux feuilles larges

Les plantes au feuillage persistant les plus prisées pour l’aménagement d’un jardin japonais sont les différentes espèces de camélia, notamment camelia japonica, les azalées japonais (azalea japonica), l’aralia du Japon (fatsia japonica), les lithocarpes ou chênes à tan (lithocarpus edulis et lithocarpus glabra) ainsi que les chênes.

Arbres et arbustes au feuillage caduc

Dans cette catégorie, on trouve surtout des pruniers – prunus mume –, des cerisiers japonais – notamment l’espèce très florifère prunus serrulata – ainsi que des saules pleureurs, des érables – notamment Acer palmatum –, ainsi que des ginkos.

Conifères

Excellents supports pour l’art topiaire, les conifères sont un des traits marquants des jardins japonais. On y trouve des faux cyprès – Chamaecyparis obtusa –, des cèdres – Cryptomeria japonica – ainsi que des sapins – abies firma, abies mariesii, abies veitchii, abies homolepsis.

Bambous

Employés comme séparations entre les différentes parties d’un jardin japonais ou comme partie intégrante d’une scène paysagiste miniaturisée, les bambous sont omniprésents dans un jardin du style japonais. Les bambous du genre botanique phyllostachys sont les plus grands et atteignent une taille entre 3 m et 20 m. Phyllostachys nigra arbore des chaumes noirs tandis que ceux de l’espèce phyllostachys aurea deviennent jaunes et ceux de l’espèce phyllostachys bambusoides se montrent dans un beau coloris vert émeraude – il existe aussi des cultivars avec des chaumes jaunes. Les bambous appartenant au genre pleioblastus sont de taille moyenne et ne dépassent pas les 5 m. Les espèces pleioblastus simonii et pleioblastus chino sont particulièrement appréciées pour border les étangs et les cours d’eau. Les bambous du genre sasa, considérés comme plantes nobles et appelés aussi « bambou de la capitale », sont encore plus petits – entre 0,5 m et 1 m – et sont appréciés pour leurs larges feuilles souvent bicolores, qui permettent de former des touffes végétales très denses et fournies.

Art topiaire

L’art topiaire est un des éléments-clé pour l’entretien d’un jardin japonais. Si vous n’avez pas encore d’expériences avec la taille des plantes, commencez avec les conifères qui pardonnent plus de fautes et repoussent assez vite. Encore une fois, il est important d’éviter les formes géométriques telles que les ronds, les ovales ou les cônes et de privilégier des triangles ou des ellipses asymétriques. Les arbres et arbustes servent également à cacher et à révéler des éléments du jardin. Pour ce faire, éclaircissez des parties de l’arbre en coupant des branches et des feuilles et étoffez d’autres en liant ensemble des branches pour former des touffes plus denses.

Bonsaï

La technique du bonsaï est le point culminant de l’art topiaire et cristallise le principe de miniaturisation, qui est au cœur des jardins scéniques. A moins d’être déjà un expert en la matière ou de vouloir investir beaucoup de temps, il est préférable d’acheter un arbuste déjà taillé et de s’informer uniquement sur son entretien, qui demande déjà beaucoup d’attention et de soin.

Plantes décoratives et insolites de taille moyenne et petite

Pour orner les coins encore vides ainsi que les bordures de votre jardin japonais tout en ajoutant une petite touche individuelle, voici quelques plantes à retenir : au lieu d’un gazon normal, optez pour imperata cylindrica, « herbe sanglante » aux feuilles larges qui se teignent de rouge vif.  Pour les coins ombragés, le cultivar ‘twilight’ de l’espèce hosta fortunei – une liliacée aux grandes feuilles ovales bicolores et aux jolies inflorescences roses – est un couvre-sol de choix. Les cultivars ‘black lace’, black lace Eva’ ainsi que ‘black beauty’ du sureau noir – sambucus nigra – ont un feuillage violet sombre qui les rend particulièrement intéressants comme plantes d’arrière-plan pour créer des scènes paysagistes en profondeur. Pour les bords d’étangs, de cours d’eau et de cascades, l’espèce de fougère asplenium bulbiferm est particulièrement belle avec sa touffe dense de feuilles aux formes intéressantes.

Que vous ayez un hectare de terrain ou seulement quelques mètres carrés à votre disposition, un jardin japonais vous ouvre un univers nouveau de créativité et de concentré de beauté. Pourvu que vous ne perdiez pas de vue les principes fondamentaux de pureté et de contrastes harmonieux, l’aménagement de votre jardin japonais n’a de limites que votre propre imagination !