Le jardin exotique avec une atmosphère de jungle
L’écosystème de la jungle
La jungle désigne un espace naturel, sauvage et non-cultivé, composé essentiellement d’une dense forêt verte et luxuriante. Elle se rapproche des forêts tropicales dont elle partage l’essentiel des caractéristiques : ce sont des étendues boisées situées dans les régions aux climats tropicaux et équatoriaux. On distingue les forêts tropicales humides, qui présentent un climat très chaud et humide, avec des précipitations importantes et une température constamment élevée, des forêts tropophiles, plus sèches. Les forêts tropicales ont cependant certaines caractéristiques communes. En effet, elles présentent toutes un nombre important d’espèces végétales différentes, mais chacune de ces espèces n’est que faiblement représentée en termes de densité, et les individus de chaque espèce sont séparés par une grande distance physique.
La biodiversité de la jungle
Les jungles, ou forêts tropicales, sont les plus grands réservoirs de biodiversité au monde : c’est en effet dans ces écosystèmes que la biodiversité est la plus riche et la plus variée. La faune y est très variée, de nombreuses espèces cohabitent ; leur variété est deux à quatre fois supérieure à celle d’une forêt tempérée.
C’est dans la jungle que l’on retrouve les plantes carnivores ; ces plantes sont capables de subvenir à leurs propres besoins en attirant, en capturant et en assimilant ses proies, qui sont essentiellement des insectes et des acariens. Pour cela, ces plantes développent une variété de stratégies et de pièges, dont certains sont dits actifs : il s’agit des pièges mobiles, tels que les gouttes collantes et les mâchoires. Les autres pièges sont appelés passifs ; dans ce cas, la plante ne bouge pas pour attirer sa proie, mais met en place d’autres stratégies comme la diffusion d’odeurs. Ces plantes ont développé ces stratagèmes pour s’adapter à des environnements peu accueillants, par exemple à des sols pauvres en nutriments.
Les menaces écologiques
La jungle est un écosystème fragile ; chaque année, des millions d’hectares disparaissent. Les causes sont nombreuses, mais principalement humaines. La déforestation fait en effet des ravages : des zones immenses de forêt tropicale sont rasées afin d’étendre les surfaces agricoles pour des cultures rentables telles que le soja ou l’huile de palme, ou laisser place à l’expansion des villes et des zones urbaines. Les forêts tropicales sont aussi déboisées pour laisser place à des barrages ou des lacs artificiels qui épuisent les ressources naturelles tout en perturbant les écosystèmes en place.
Lorsqu’elles ne sont pas rasées, ces forêts sont surexploitées : leurs ressources en bois rares attirent les convoitises et les lacunes en réglementation internationale ne permettent pas de les protéger. Enfin, le développement de certains parasites ou champignons fragilise les arbres.
Créer son jardin exotique
dans un jardin, on privilégiera les plantes tropicales de haute taille. Contrairement aux idées reçues, certaines espèces de palmiers peuvent résister à des températures négatives ; le Wagnerianus, par exemple, est adapté à des climats tempérés et offre de belles feuilles en éventail. Il pourra être accompagné d’un bananier du Japon, qui offre un aspect exotique tout en ayant une belle résistance au froid. Ils pourront être agrémentés de plantes aux larges feuilles, comme la rhubarbe du Brésil qui se caractérise par des feuilles arrondies pouvant mesurer jusqu’à deux mètres de diamètre. Enfin, de grandes fleurscolorées viendront égayer le jardin ; les Kniphofia, des plantes vivaces, présentent de belles fleurs colorées de jaune, d’orange ou de rouge. Elles pourront s’épanouir à côté de plants d’Aloe Vera ou d’agaves.
Cette profusion de plantes pourra être accompagnée de mobilier de jardin tressé, en rotin ou en bambou, d’accessoires de couleurs vives, voire d’un petit point d’eau comme une fontaine ou un petit bassin.